Évolution du carnet de santé des enfants, interdiction d’utilisation des contenants alimentaires en plastique au sein de structures accueillant des enfants ou encore nouveauté sur l’Allocation journalière du proche aidant (Ajpa)… Voici ce qui change à partir du mois de janvier 2025.
Le carnet de santé des enfants évolue
Il va désormais contenir :
- des conseils de prévention notamment sur l’utilisation des écrans ;
- le détail du suivi des 20 examens obligatoires, permettant de détecter les troubles du neurodéveloppement ;
- des conseils pour prendre soin des adolescents (exemple : santé mentale).
Carnet de santé de l’enfant et certificats de santé : des nouveautés à partir du 1er janvier 2025
Proche aidant : évolution de l’Ajpa
La durée d’indemnisation de l’Allocation journalière du proche aidant (AJPA) peut être renouvelée si un proche aidant aide plusieurs personnes au cours de sa vie.
Il pourra bénéficier de 66 jours d’indemnisation pour chaque personne aidée, avec un maximum de 264 jours au cours d’une vie.
Congé proche aidant : nouvelle règle
Lutte contre les passoires thermiques
La location des logements de classe G du diagnostique de performance énergétique (DPE), c’est-à-dire les plus énergivores, sont désormais interdits à la location.
« Le niveau de performance d’un logement décent est compris, au sens de l’article L. 173-1-1 du code de la construction et de e l’habitation : à compter du 1er janvier 2025, entre la classe A et la classe F.» Extrait de la loi « Climat et résilience » du 22 aout 2021.
Ce qu’il faut savoir sur le Diagnostic de performance énergétique (DPE)
De nouvelles interdictions sur les sites de type “Airbnb”
Comme pour la location longue durée, le calendrier du DPE s’applique aussi à la location saisonnière depuis le vote de la loi dite “Airbnb”. À partir du 1er janvier 2025, il sera ainsi interdit proposer un nouveau logement classé G sur les plateformes de location de courte durée. En 2028, ce sera au tour des passoires thermiques classées F d’être interdites. Un délai de 10 ans est en revanche laissé pour ceux qui louent déjà des meublés touristiques. À noter que les résidences principales ne sont pas concernées par le calendrier.
Revalorisation du calcul des APL
Au 1er janvier 2025, dans le cadre de l’arrêté relatif au calcul des aides personnelles au logement (APL) pour l’année 2025, les paramètres de ressources pris en compte pour le calcul des APL seront revalorisés.
Ce qui change au 1er janvier 2025 dans le domaine du logement
Disparition du Pinel
Il n’est plus possible de profiter du Pinel. Cet avantage fiscal réservé aux propriétaires qui achètent dans le neuf pour mettre en location a pris fin au 31 décembre 2024. Ainsi, pour la première fois depuis 40 ans en France, il n’y a plus de dispositif de défiscalisation pour inciter à l’investissement locatif dans le neuf.
MaPrimeRénov’ devient moins avantageuse
Les professionnels craignaient un retour aux conditions restrictives du début 2024. Finalement, les “mono-gestes” comme l’installation d’une nouvelle chaudière ou le changement des fenêtres, continueront à être subventionnés en 2025. Pour autant, l’enveloppe consacrée à la rénovation énergétique des bâtiments a été réduite et les aides s’en ressentiront. À partir du 1er janvier 2025, dans le cadre de MaPrimeRénov’ Parcours par geste, les avances de fonds fournies aux ménages “très modestes” passent de 70% à 50 % du montant prévisionnel de l’aide. Pour les ménages aux ressources supérieures, les taux sont aussi revus à la baisse:
- de 30% à 10% du montant des travaux éligibles, pour les projets permettant un gain de 2 classes au DPE ;
- de 35% à 15% du montant des travaux éligibles, pour les projets permettant un gain de 3 classes au DPE ;
- de 35% à 20% du montant des travaux éligibles, pour les projets permettant un gain de 4 classes ou plus au DPE.
Concernant les travaux d’ampleur en revanche, les taux sont augmentés à compter du 1er janvier 2025, pour atteindre:
- 80%, si vous faites partie d’un foyer aux revenus intermédiaires (il restera donc à votre charge 20% du montant de vos travaux) – actuellement, le taux d’écrêtement est de 60%.
- 50%, si vous faites partie d’un foyer aux revenus supérieurs (il restera donc à votre charge 50% du montant de vos travaux) – actuellement, le taux d’écrêtement est de 40%.
Encore moins de plastique
Les structures accueillant des enfants ne vont plus pouvoir utiliser des contenants alimentaires en plastique pour la cuisson, le réchauffage et le service.
Ce la concerne les écoles, crèches et établissements médicaux spécifiques des communes de 2 000 habitants et plus.
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Place au débroussaillage
Les propriétaires de biens immobiliers, situés aux abords de massifs forestiers classés à risque d’incendie, vont devoir informer les acquéreurs ou les locataires de l’obligation de débroussailler leurs terrains.
Révision du taux de rémunération du PEL à 1,75%
À compter du 1er janvier 2025, le taux d’intérêt annuel de rémunération des PEL sera fixé à 1,75 %, contre 2,25 % précédemment. Le taux de rémunération d’un plan épargne logement est déterminé à son ouverture.
Selon servicepublic.fr, les taux annuels de rémunération appliqués aux plans d’épargne-logement sont désormais les suivants :
- 2,25 % pour les PEL ouverts entre le 1er janvier 2024 et le 31 décembre 2024
- 2 % pour les PEL ouverts entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2023
- 1 % pour les PEL ouverts entre le 1er août 2016 et le 31 décembre 2022
Augmentation des prix du tabac
Les prix de vente des produits de tabac, tels que les cigarettes, les cigares, le tabac à chauffer et les paquets de tabac à rouler, vont augmenter. Cette hausse varie selon les fabricants et les produits, pouvant atteindre jusqu’à 1 euro pour un paquet de 20 cigarettes classiques.
Ainsi, le prix d’un paquet de cigarettes dépasse désormais la barre des 12,50 euros.
Augmentation des tarifs d’envoi de colis et lettres
À partir du 1er janvier 2025, les prix des courriers et des colis augmenteront de 6,8 % en moyenne. Ces hausses visent à compenser les pertes liées à la baisse du volume du courrier et à l’inflation.
Ainsi, la lettre verte augmentera de 10 centimes pour atteindre 1,39 euro. La lettre recommandée passera de 5,36 euros à 5,74 euros. La nouvelle grille tarifaire est consultable ici.
Revalorisation des pensions de retraite de base
Les pensions de retraite de base seront revalorisées de 2,2 % mercredi, conformément à l’inflation comme le prévoit la loi, contre 0,8 % initialement prévu par l’ex-gouvernement Barnier pour faire des économies.
Pour une pension de base de 1 200 euros, cette revalorisation représente une augmentation de 26,4 euros mensuels, visible sur le versement de février. En vertu du code de la Sécurité sociale, les retraites sont augmentées chaque année au 1er janvier, indexées sur la hausse moyenne des prix à la consommation (hors tabac) de l’année précédente.
5 jours d’indemnisation en moins pour les chômeurs
L’assurance-chômage évolue dans quelques jours. Parmi les mauvaises nouvelles, les demandeurs d’emploi perdront cinq jours d’indemnisation à cause de la nouvelle réforme. La raison est simple. À partir du 1er janvier, le montant de l’allocation se basera sur un nombre fixe de 30 jours par mois. Si les bénéficiaires de France Travail pourront se réjouir de récupérer quelques euros en plus en février, ils seront perdants lors des mois qui comptent 31 jours. Pour un chômeur qui touche une allocation journalière de 47 euros, la perte sur une année complète est estimée à environ 180 euros net.
Du changement pour l’ouverture des droits au chômage
Petite consolation néanmoins, les droits au chômage vont s’ouvrir plus tôt lors de la première inscription. Il faudra désormais avoir travaillé au moins cinq mois contre six mois actuellement, au cours des 24 derniers mois, pour toucher son allocation chômage.
RSA : 15 heures d’activité pour les allocataires
Dès le 1er janvier, les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) auront l’obligation d’effectuer quinze heures d’activité chaque semaine pour toucher leur dû. Ils seront inscrits automatiquement à France Travail et bénéficieront d’un accompagnement global censé leur assurer un retour rapide à l’emploi. Cette réforme est expérimentée depuis le printemps 2023, d’abord dans 17 départements, puis dans 29 autres depuis mars 2024. Désormais, tout le pays est concerné.
Nouvelle obligation pour les PME
C’est une petite révolution pour les petites et moyennes entreprises (PME) en 2025. Celles comptant entre 11 et 49 salariés ayant réussi à faire des bénéfices sur les trois dernières années seront tenues de choisir un dispositif de partage de la valeur parmi les trois options suivantes :
– la mise en place d’un plan de participation ou d’intéressement ;
– le versement d’une prime de partage de la valeur (PPV) ;
– l’abondement à un plan d’épargne salariale (PEE, PEI, Perco ou Pereco).
Restrictions sur les titres-restaurants en supermarché
Pour les consommateurs, c’est une mauvaise nouvelle. Suite à la censure de Michel Barnier début décembre et à l’arrêt des travaux parlementaires, l’utilisation des titres-restaurants sera restreinte dès demain, mercredi 1er janvier. Désormais, il sera impossible d’acheter des produits alimentaires comme les pâtes, le riz, la viande ou encore la farine.
Comme auparavant, il sera possible d’acheter uniquement des produits consommables immédiatement, comme des sandwichs ou des plats préparés.
Entrée en vigueur en 2022, dans un contexte d’inflation frénétique, la dérogation avait été reconduite à la fin 2023. Avec le nouveau projet de loi de finances pour l’année 2025, l’initiative pourrait cependant être remise sur les rails et votée dans quelques mois.
Les mesures abandonnées (pour le moment)
Enfin, certaines mesures étaient envisagées dans le projet de loi de finances 2025, notamment l’élargissement du prêt à taux zéro, un dispositif de suppression des droits de donation pour un achat dans l’immobilier neuf ou encore une hausse des frais de notaire. Mais le gouvernement est tombé et le Budget n’a pas été voté. Ces dispositions ont donc été abandonnées pour le moment.
Le budget de l’Etat français de 2024 reconduit à l’identique en 2025
Pas de catastrophe en vue. En attendant l’adoption d’un budget pour 2025, le gouvernement a reconduit au 1er janvier par décret publié au Journal officiel ce mardi les autorisations d’engagement ouvertes par la loi de finances initiale de 2024. Dans la présentation de son projet de budget pour 2025, le précédent gouvernement de Michel Barnier avait indiqué que cela correspondait à des dépenses de l’Etat de 492,9 milliards d’euros. Par ailleurs, les Français ne paieront pas davantage d’impôts sur le revenu au 1er janvier 2025 malgré l’absence d’indexation sur l’inflation du barème de l’impôt sur le revenu – pour le moment.
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