Édito : La Prolifération des Articles Putaclic, une Dérive Inquiétante
Vous les lisez tous les jours dans votre fil Facebook, sur Twitter, sur les blogs, les vidéos YouTube, les médias, les journaux... Ils sont partout. Ils vous suivent dans le métro, à la maison et même aux toilettes. Vous voulez les fuir, mais vous ne pouvez pas y échapper car c’est devenu presque un standard. Bien sûr, vous l’aurez compris, je parle bien du fameux « putaclic ».
Il est de plus en plus frustrant de constater que les médias, journaux et sites locaux se laissent entraîner dans la spirale des articles "putaclic". Ces titres accrocheurs, souvent sous forme de questions du type "Dans quelle ville blablabla se trouve cette chose ?", ne servent qu'à attirer les clics, au détriment de la qualité et de la pertinence de l'information.
Ce phénomène est particulièrement exaspérant lorsqu'il s'agit de sites locaux qui utilisent le mot "Var" dans leur nom, mais qui parlent essentiellement d'actualités extérieures à notre département. Par exemple, un article récent d'un journal local sur une croisière anti-Trump. Sérieusement, quel rapport avec le Var ? Ces articles inutiles ne servent qu'à attirer quelques clics supplémentaires.
Il suffit de parcourir les commentaires sous ces articles pour constater que beaucoup de gens ne les lisent même plus. Ils deviennent souvent une source de frustration, et les médias qui utilisent ces techniques se retrouvent à essuyer des critiques acerbes de la part de leurs lecteurs, qui se sentent trompés. En insistant sur des titres putaclic, ces médias ne font que creuser un fossé entre eux et leur audience. Les lecteurs, devenus des "haters", expriment leur mécontentement, et cette relation conflictuelle nuit à la crédibilité et à l'image de ces médias.
Il est également fréquent de voir les titres de ces articles changer plusieurs fois, sans que le contenu de l'article ne soit réellement enrichi. Souvent, seuls un ou deux mots sont modifiés, sans apporter de nouvelles informations sur le sujet en question, ce qui ne fait qu'exacerber la frustration des lecteurs.
Attention, je ne dis pas que je suis mieux qu'eux, bien au contraire. D'ailleurs, je ne suis pas journaliste ! Je m'efforce simplement d'écrire les articles le plus honnêtement possible, même si je n'aime pas le sujet traité ou le parti politique en question. Ce n'est pas à moi de choisir ce que veulent lire mes lecteurs. Je donne la parole et parle de tous les sujets, sans idéologie malsaine ou pression financière, et pourtant je n'ai pas signé la charte du journalisme.
Il est compréhensible que ces médias aient des préoccupations financières. Ils doivent payer leurs employés et leurs locaux. Cependant, cela ne justifie pas de sacrifier l'intégrité journalistique pour des titres sensationnalistes. Les journalistes devraient revoir ou relire leur charte déontologique et se rappeler de leur mission première : informer de manière honnête et pertinente.
Après, je peux me tromper, c'est peut-être moi qui n'ai pas compris cette démarche marketing. Mais doit-on vraiment faire comme tout le monde et suivre le train de la bêtise ? L'avenir nous le dira.
C'est cette frustration qui me pousse à relancer CToulon Magazine, un webzine 100% varois, avec l'engagement de fournir des informations locales de qualité, sans céder à la tentation des titres putaclic ou des réseaux sociaux. Mon objectif est de redonner ses lettres de noblesse au journalisme local et de réellement servir les intérêts de mes lecteurs varois.
MarcoX